4 JANVIER 2008 : Mon accrochage avec P. K
Son apparition m'a replongée quelques mois en arrière . Je le revois en ce début de JANVIER venir me trouver , alors que je classais tranquillement des contrats . Comme tout à l'heure , nous étions seuls,et heureusement pour moi , il n'y avait aucun témoins quand je lui ai sorti des grossièretés. J'ai cru en premier qu'il venait me demander une réservation d'un véhicule de société , car je suis également chargée de leurs gestion. Comme je suis à l'accueil , je commence toujours par un bonjour avec le sourire d'usage d'ordinaire , mais il était plutôt froid celui là , avant de demander poliment ce qu'il voulait .
" rien!" me répondit t'il .."Il faut qu'on cause !" ...Je renchaîne "Et bien cause , je t'écoute!". " Autrefois ,on s'entendait bien tout les deux , on se faisait la bise , et je ne comprend pas pourquoi tu ne me parles plus " C'est vrais qu'autrefois , nous étions en bon terme . Nous nous sommes retrouvés à faire l'anniversaire d'un cousin par alliance. Nous avions rigolé et chanté ensemble. A cette époque ce cousin faisait du syndicalisme à la CGT de PLASTIC SU (spécialité conteneurs ) ,entreprise située dans les mêmes murs que la nôtre PLASTIC AE (spécialité automobiles ). Nous étions tous sous une même enseigne PLASTIC OMNIUM , avant qu'il y eu une fusion . Il étaient tous les deux délégués , au grand malheur des militants honnêtes et surtout des adhérents . Le premier a retourné sa veste au bout de cinq ans . Il avait réussi à mener les grèves pour les 35 heures , c'était un bon meneur et avait réussi ses revendications . Devenu gênant pour l'entreprise , celle ci l'a acheté en lui proposant un poste vacant de responsable de sécurité . Son attitude a radicalement changé vis à vis des gens . Lui qui n'a pas de bagages , qui a travaillé comme simple ouvrier ,se retrouve cadre et se fait remarquer pour la frime . Oublié le temps ou il portait une casquette CGT , oubliées les manifs d'un temps encore pas si lointain. Aujourd'hui , non seulement on ne se contente plus d'engueuler les gens avec zèle , mais on dénonce l'employée qui a oublié les chaussures de sécurité , on envoye des E-MAIL aux directeurs , aux RH comme quoi un tel ne s'est pas conformé aux réglements . On ne se préoccupe pas si cette employée est sur la scellette , d'un plan sociale en construction . Et le dernier P. K a quand à lui , suivi le même chemin un peu plus tard .
La sympathie que j'ai eu pour le "camarade " , a alors été remplacée par un dégoût profond . Ce type que j'ai longtemps cru naîvement qu'il était tout le contraire de ce cousin , c'est à dire loyal et digne , s'avèrait pire encore . Je reviens à ce matin de JANVIER ou l'explication que j'étais invitée à lui donner , tourna un dialogue court mais houleux . Je le dévisage à cet instant .Il est là planté à côté de moi et de mon bureau et attendant ma réponse . C'est alors que je pose mes contrats toujours assise , je pivote mon fauteuil de façon à le regarder droit dans les yeux .
Le soutenant du regard jusqu'au bout , je lui dis : " C'est vrais que je ne te parle plus , si ce n'est que pour une réservation de véhicule . Par contre je répond toujours bonjour ! , car je suis à l'accueil .Mais mon emploi ne m'oblige pas à embrasser , ni à me lier d'amité.Et moi je n'ai pas pour principe à me laisser embrasser par des gens qui me dégoûtent ".
Je continue à le fixer , et son visage vire au rouge , son regard prend une autre allure, il devient noir , et je le sent devenir méchant . Mais je ne me démonte pas , ne lui laisse pas le temps de répliquer en enchaînant aussitôt sur un ton cinglant .
"Je te signale que je ne te demandais rien , que je vaque à mon travail, et que c'est toi qui n'est pas à ton poste et qui me venu jusqu'au mien dans un but trictement privé ". " Alors je joue le jeu de la franchise , puisque tu m'y invites ". " Et tu es prévenu que ma franchise va être désagréable à supporter . Ceci dit toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ". " Tu es délégué , mandaté par des ouvriers et employés . Tu es donc censé les représenter,alors qu'en réalité tu cires les pompes de SERRANO tous les matins , à 8 heures 15 et pendant une bonne demi-heure" .
J'allais poursuivre ,mais il réussi à me couper la parole en répliquant avec agressivité " C'est ma vie privée , tu t'attaques à ma vie privée , ça ne te regarde pas ". Je me rebiffe et lui réplique en haussant la voix .
" Comment ta vie privée ? ...ce n'est plus ta vie privée à partir du moment ou tu lui cires les pompes , ou plus précisément , tu te vautres dans un fauteuil de son bureau et boit le café avec le directeur . Tu n'as rien à y faire pendant tes heures labàs dans les bureaux éxtèrieurs à notre entreprise . Tu ne fais pas partie du PLASTIC SU ". En tant que chargée d'ouvrir toutes les salles des deux usines et de les préparer à chaque demande de réservation , je suis en bonne place pour voir ce qui se passe , je vois ton manège régulier et depuis longtemps ." "Quand à la vie privée je la respecte . libre à toi de fréquenter un directeur" . "Oh oui !" se vante t'il "Je vais chez lui , boit l'apèritif et mange avec lui !" Mais ce n'est pas un scoop pour moi " lui ai je répondu . Je poursuit . "Tu fais la fête avec ton pote . Tu m'as fait affranchir une fois ,une soixantaine de cartes d'invitations à titre personnel . Parmi les destinataires , beaucoup portaient le même nom que le tien , et une parmi ces invitations était destinée au directeur." A la vue de mon étonnement ,tu m'as avoué que c'était des invitations pour fêter tes cinquantes ans , dans une salle louée à la ville ". " Ah je vois que je te rafraîchi la mémoire , j'avais hésité à affranchir et tu le comprenais bien . C'est pourquoi tu as utilisé le tampon personnalisé de la CGT , pour que ça passe sans que personne n'intervienne ." Puis en réffléchissant , quand je prend du recul , je réalise que tu as tendance à choisir une catègorie de potes bien précise . Ce n'est pas le premier directeur avec qui tu fais la fête . Il y en a eu d'autres . C'est vrais qu'il y en avait qui étaient apprèciés du personnel ". Il attaqua que pour le courrier , il aurait eu tord de s'en priver , ainsi de profiter des véhicules de la société pour aller chez son beau frère dans le midi , car en tant que délégué il peut se permettre . Il soutient ses îdées en argumentant de même , qu'il y avait des cadres qui en faisaient autant , dont un directeur qui était parti en vacances en ESPAGNE avec toute sa famille, et avait eu un accident avec l'espace de la société labàs . Cette explication supplémentaire , a été du fait des suites d'un refus de ma part , pour lui ceder une 307 break de la société . ( il y a 4 ans environ de celà ) C'était au mois de MAI , ou il y avait eu unjour férié un JEUDI.